Notre Histoire

| Saint Paul et ses origines

Historique dû à l’association « Patrimoine et Traditions »

Les premiers actes où l’on trouve mention de Saint-Paul-en-Jarez qui dépendait à la fois du Comté de Lyon et du Marquisat de Saint-Chamond datent de 1120. A partir du pacte de 1173, Saint Paul passe entièrement sous la domination de l’Archevêque de Lyon et de son chapitre. C’est par manque d’argent que Gaudemar de Jarez vend pour 1000 sols de monnaie forte en 1200 tous les droits qu’il possède « dans la ville de Saint-Paul et dans la paroisse de ladite ville ». Jusqu’à la Révolution, notre patrie sera gouvernée par un « Capitaine Fonctionnaire » qui tient ses droits de l’Archevêque. 

 

Bernard Plessy, notre compatriote, qui a écrit une belle histoire (historique et poétique) de Saint Paul, avoue n’avoir trouvé que peu d’archives sur notre pays jusqu’à la Révolution. Cette terre comme celle des alentours eut la visite des gens des « Grandes Compagnies » et notamment celle des « Tards Venus » lorsqu’ils vinrent jusqu’à Brignais en 1362. Ces pillards ne laissaient que désolation, il fallait le courage de tous pour redonner un peu de vie. Nos aïeux travaillaient la terre et leurs enfants s’occupaient dans les mines et les usines à « soye ». L’entente avec nos voisins proches ne fut pas toujours aisée.
Au XVIIème siècle, un vent de sécession souffla sur Farnay qui était un hameau d’obédience immédiate à la cure de Saint Paul. La querelle dura plus de 100 ans et ne prit fin qu’à la création d’une nouvelle commune. 

 

Si Saint-Paul possède peu d’archives d’avant la Révolution, nous pouvons nous enorgueillir d’avoir tous les registres paroissiaux des naissances, mariages et décès de 1580 à nos jours. Dans cette collection, nous retrouvons les noms des ancêtres de nos concitoyens : les Bourrin, Chataignon, Grangeon, Hervier, Touilleux…
La période révolutionnaire fut chez nous une décennie très mouvementée. Elle s’est déroulée en 3 actes : l’épisode patriotique, durant les années 1790-1791, la phase jacobine en 1792-1793 et enfin la réaction. La France connut à ce moment-là une grande régénération administrative : Saint-Paul dont le nom devient Val Dorlay fut promu chef-lieu de canton avec sous sa dépendance : Farnay, Doizieux, Pavezin et Jurieu. La Révolution vit chez nous la naissance en 1790 de notre plus illustre concitoyen, le chirurgien Jacques Lisfranc de Saint-Martin. La place publique de Saint-Paul garde et doit garder longtemps son souvenir. 

 

Le Saint-Paul que les anciens connurent en 1900 prit sa forme après la Révolution. Le fossé qui entourait la commune fut en partie comblé dans les années 1830 ; l’ancienne église dont l’orientation était à l’inverse de l’église actuelle, fut démolie en 1840. La nouvelle église, plus grande, de style XVIème siècle avec trois nefs et clocher sur façade, fut construite en 1850. Le premier cimetière qui se trouvait autour de l’ancienne église, fut dans un premier temps transféré dans le chemin des Rameaux, puis en 1870 définitivement à sa place actuelle.
En 1840, la population de notre commune était de 4.500 habitants et sa superficie de 3.200 hectares. L’essor d’industries importantes dans la vallée amena la création de trois nouvelles communes : Lorette en 1840, Grand’Croix en 1858 et L’Horme en 1907. Ces trois communes furent en partie prises sur Saint-Paul dont la superficie se trouva réduite à 1980 hectares et la population à 2900 habitants. 

 

Les habitants de Saint-Paul payèrent un lourd tribut à la guerre 1914-1918 et les industries périclitant, la population n’était plus que de 2350 en 1954. Malgré cet effondrement, les différentes municipalités essayèrent de suivre le progrès : le bourg fut en partie électrifié en 1925 et les écarts en 1937. Longtemps, le problème de l’alimentation en eau fut pénible, les habitants devaient des bornes-fontaines et de nombreux puits ; les périodes de sécheresse étaient dramatiques ; en 1957, l’eau fut enfin distribuée dans les maisons. 

 

Depuis une quinzaine d’années, le dynamisme des municipalités a redonné à notre commune une nouvelle jeunesse. La construction d’H.L.M au bourg et dans le quartier de la Bachasse a augmenté la population qui atteint 3500 habitants en 1975.
Depuis cette date, que de changements dans l’évolution de notre commune. Tout a été mis en œuvre pour que Saint-Paul devienne ce qu’il est aujourd’hui. Il serait trop long d’énumérer tout ce qui a été réalisé pour le bien-être des Sampoutaires. Ce n’est pas le but de cet historique. Nous dirons simplement que Saint-Paul est devenu un village où il fait bon vivre et comme preuve, la population au recensement de 2014 a atteint le cap des 4558 habitants. 

 

Par sa situation au pied du Pilat et au-dessus de la vallée du Gier, Saint-Paul doit garder un équilibre entre vallée urbanisée et campagne, entre modernité et nature. 

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